paroles d'asie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mauice godelier

 

jacques pouchepadass

 

André Lévy

 

Gérard Fussman

 

Jacques Gernet

 

Nicole Revel

 

Léon Vendermeersch

 

Bruno Dagnes

 

 

huetz

 

PAROLES D'ASIE ET DU PACIFIQUE
Interview series

[16 documentary films, '52 each, 2008-2012]

 

Production: Réseau Asie - IMASIE (CNRS)
Director: Jean-François Sabouret et Momoko Seto

 

[films]

Georges Condominas
Lê Thanh Khôi
Roberte Hamayon
Jean-Marc Regnault
Augustin Berque
Maurice Godelier
Jacques Pouchepadass
André Lévy
Gérard Fussman
Jacques Gernet
Nicole Revel
Léon Vandermeersch
Bruno Dagens
Jacques Pimpaneau
Claudine Salmon

+ Les Mangakas (hors série)


 

[synopsis]

Paroles d’Asie et du Pacifique est une série d’entretiens menés par Jean-François Sabouret, sociologue et directeur de recherche au CNRS, filmée par Momoko Seto, avec des chercheurs en sciences humaines et sociales, experts sur l’Asie. L’accent est mis essentiellement sur l’histoire de leur vie, de leurs aventures, des choix qu’ils ont faits, et des combats qu’ils ont menés.

La France compte environ 1500 chercheurs et enseignants-chercheurs spécialistes de l’Asie, dont les champs disciplinaires vont de l’archéologie aux études religieuses en passant par l’anthropologie, la littérature, l’art, l’économie, la sociologie, l’histoire, la géographie, les sciences politiques.
L’Asie fait l’objet de nombreux travaux de recherche en France. Garder mémoire du parcours singulier et de la carrière de ces chercheurs consacrée à faire connaître des aspects de l’Asie, c’est le principal objectif de Paroles d’Asie et du Pacifique.

 

[Condominas]

Georges Condominas est un anthropologue français né à Haïphong (Viêt Nam) en 1921.

Il a mené de très importants travaux ethnographiques de référence sur les ethnies des hauts plateaux indochinois, avec photos et croquis.

En 1955, le diplôme de l’école pratique des Hautes Études lui est remis pour son mémoire, publié en 1957 : Nous avons mangé la forêt de la pierre-génie gôo. Dans cet ouvrage, il retrace la mémoire de ses enquêtes ethnologiques détaillées et passionnées et de sa vie dans le Vietnam central avec la minorité Mnong Gar, population proto-indochinoise, dans le village de Sar Luk.

À partir de 1960, il devient Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et assume, dès sa création en 1962, la direction du Centre de Documentation et de recherches sur l’Asie du sud-est.

Il a publié de nombreux ouvrages, entre autres, “L’exotique est quotidien: Chronique de Sar Luk, village mnong gar” (tribu proto-indochinoise des hauts plateaux du Viet-Nam central), “L’espace social”.

En 2006, le musée du quai Branly à Paris a consacré une exposition aux objets rapportés par G. Condominas.

 

[Lê Thành Khôi]

Lê Thành Khôi, né à Hanoi en 1923, est Professeur émérite d’éducation comparée et d’éducation et développement à la Sorbonne.
Après un parcours de directeur de recherche, et chargé de conférences à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, période où il publie notamment Le Viêt Nam, histoire et civilisation (Minuit, 1955), il commence en 1963 une carrière internationale comme consultant de l’Unesco, du Bureau International du Travail (BIT), de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique, de l’Université des Nations-Unies, du Programme des Nations-Unies pour le développement.
À partir de 1970, il est élu professeur associé, puis titulaire à l’Université Paris V - René Descartes où il enseigne l’éducation comparée. Il poursuit parallèlement ses missions internationales (quarante et un pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique). Auteur d’une vingtaine d’ouvrages et de nombreux articles publiés dans des revues et des ouvrages collectifs.

 

[Roberte Hamayon]

Roberte Hamayon, née le 29 avril 1939 à Paris (France), est une anthropologue de nationalité française.
Elle a effectué une série de missions ethnographiques de longue durée en Mongolie et en Bouriatie (Sibérie méridionale) entre 1967 et 1984. Par la suite, outre de brefs séjours sur ces terrains, elle s’est rendue, à des fins comparatives, en Corée, en Chine et à Taiwan.
Elle a publié de nombreux articles sur la langue et la culture des peuples mongols et sibériens. Son principal domaine d’intérêt est le chamanisme sibérien, sur lequel elle a publié 6 ouvrages, en tant qu’auteur ou éditeur. Elle a reçu la médaille d’argent du CNRS en 2006.
Elle a fondé le Centre d’études mongoles et sibériennes et la revue Études mongoles et sibériennes (1970), tous deux rattachés aujourd’hui à l’EPHE.
D’abord chercheur au CNRS (1965-73), elle a été directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (section des sciences religieuses) de 1974 à 2007, et est aujourd’hui directeur d’études émérite.



[J-M Regnault]

Jean-Marc Regnault est né le 18 novembre 1944 à Lille d’un père français et d’une mère tchèque. De 18 à 25 ans, il exerce la profession d’instituteur, puis reprend des études d’Histoire. Il obtient l’agrégation en 1974 et devient professeur d’histoire-géographie dans l’enseignement secondaire. Il entreprend alors divers travaux de recherche sur le protestantisme au XVIème siècle et sur le mouvement ouvrier dans le Nord de la France, sans objectif précis autre que le plaisir de la consultation d’archives. Sollicité par le Ministère de l’Education nationale, il rejoint en 1984 un poste à l’Ecole normale de Papeete, à Tahiti, où il est chargé de la formation des instituteurs et des professeurs de collège. Un Territoire d’outre-mer ayant la possibilité d’adapter les programmes scolaires, il se lance alors dans la recherche documentaire et écrit des manuels scolaires destinés à la Polynésie française. Il prépare alors une thèse sur la vie politique et les institutions de la Polynésie française qu’il soutient en 1994 et devient maître de conférences à l’Université du Pacifique (il enseigne à Papeete et Nouméa) l’année suivante. En 1999, il obtient l’habilitation à diriger des recherches.

Il a écrit une douzaine d’ouvrages sur l’histoire du Pacifique et une cinquantaine d’articles (dont une majeure partie dans les revues scientifiques réputées de France ou des Etats-Unis).

Retraité depuis septembre 2005, il continue à conseiller de nombreux chercheurs qui travaillent sur la région et à écrire livres et articles pour faire connaître aux milieux scientifiques cette région du monde à laquelle il est désormais attaché.

 

[Augustin Berque]

Augustin Berque, géographe et orientaliste, est né en 1942 à Rabat. Fils de Jacques Berque, islamologue, petit-fils d’Augustin Berque, historien de l’Algérie. Sa mère Lucie Lissac, son grand-père Pierre Lissac étaient artistes peintres. Il passe son enfance au Maroc, en Egypte, au Liban, son adolescence à Paris (lycée Montaigne, lycée Louis-le-Grand). Il s’agira plus tard d’aller à l’est d’Aden ; il apprend donc le chinois aux Langues O, tout en faisant des études de géographie à Paris, puis à Oxford. Après l’armée (1964-1965) et un troisième cycle sur les Landes (1969), berceau de la famille Berque, il envisage une thèse sur le Xinjiang, où l’attire la lecture de Sur les traces du Bouddha, de René Grousset (1927), mais la révolution culturelle ferme cette fenêtre. Il se tourne alors vers le Japon, où il part l’été 1969 en laissant tout tomber en France. Il y restera sept ans et en reviendra marié, père de Camille et Joannès, pour soutenir en 1977 une thèse en géographie culturelle sur Les Grandes terres de Hokkaidô (dont la version civile sera La Rizière et la banquise, 1980).

Nommé directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales en 1979, il en sera détaché de 1984 à 1988 pour diriger la Maison franco-japonaise de Tokyo. Depuis 1991, il est membre de l’Academia europaea. Son œuvre compte une vingtaine d’ouvrages, les uns consacrés au Japon (Vivre l’espace au Japon, 1981 ; Le Sauvage et l’artifice : les Japonais devant la nature, 1986 ; Du Geste à la cité : formes urbaines et lien social au Japon, 1993, etc.), les autres à des questions générales (Médiance, de milieux en paysages, 1990 ; Les Raisons du paysage, 1995 ; Être humains sur la Terre : principes d’éthique de l’écoumène, 1996 ; Ecoumène. Introduction à l’étude des milieux humains, 2000 ; La Pensée paysagère, 2008, etc.). Il a reçu plusieurs distinctions, dont la médaille d’argent du CNRS (2000) et dernièrement le grand prix pour la culture asiatique de la Ville de Fukuoka (2009).

 

[Maurice Godelier]

Maurice Godelier est un Anthropologue français, né le 28 février 1934 à Cambrai (Nord).

Au départ philosophe de formation, il s’est très vite intéressé à l’économie. Il entre à l’École Pratique des Hautes Études en qualité de chef de travaux auprès de Fernand Braudel, puis devient maître-assistant de Claude Levi-Strauss, alors professeur d’anthropologie au Collège de France.

Entré au CNRS en 1966, il part en Papouasie-Nouvelle-Guinée où il restera jusqu’en fin 1969, puis il repart plusieurs fois en 1970, en 1974 et en 1988 pour compléter son travail de terrain. Il publie plusieurs ouvrages sur cette région du monde, entre autres  «La Production des Grands Hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-Guinée» (Fayard, 1982, Prix de l’Académie française), «L’Idéel et le matériel» (Fayard, 1984). En 2009 il publie aux Editions du CNRS «Communauté, Société, Culture. Trois clefs pour comprendre les identités en conflits» (Huxley Memorial Lecture 2008).

En 1975, il est nommé directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. De 1982 à 1986 il fut Directeur  scientifique du Département des Sciences de l’homme et  de la société du CNRS. M. Godelier a reçu plusieurs prix pour son oeuvre : le Prix de l’Académie Française, 1982, le Prix international Alexander von Humboldt en Sciences Sociales, 1990, la Médaille  d’or  du  CNRS, 2001, la Médaille de la Ville de Paris, 2007, le Grand Prix de l’Essai 2008 de la SGDL (Société des Gens de Lettres), le Prix Louis Castex de l’Académie Française (2008) pour l’ouvrage  «Au fondement des sociétés humaines. Ce que nous apprend l’anthropologie», et enfin le Prix de l’Union Rationaliste 2009 pour l’ensemble de l’œuvre. En 2010 il publie aux Editions du CNRS « Les Tribus dans l’Histoire et face aux Etats ».

 

[Jacques Pouchepadass]

Jacques Pouchepadass, historien de l’Inde moderne et contemporaine, est né en 1942 à Barsac (Gironde), d’un père pondichéryen et d’une mère dont la famille a ses racines en pays bordelais. Suivant son père diplomate, il passe des années d’adolescence en Inde puis au Japon, et obtient son baccalauréat au Collège français de Pondichéry, avant de devenir étudiant à Paris.

Normalien et agrégé d’histoire (1967), il décide de travailler sur l’Inde et entreprend pour sa thèse des recherches d’histoire agraire sur  la province gangétique du Bihar à l’époque britannique, tout en enseignant comme assistant d’histoire à la Sorbonne puis à l’université Paris VII. Il est attaché depuis 1967 comme chercheur au Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud, laboratoire créé un peu plus tôt par Louis Dumont dans le cadre de ce qui deviendra l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Entré en 1974 au CNRS, il en a été détaché de 1989 à 1993 à l’Institut français de Pondichéry, dont il a été nommé directeur, après quoi il a présidé jusqu’en 2002 le Comité de Suivi franco-indien des Instituts français en Inde et leur Conseil scientifique.

Ses travaux sur l'Inde coloniale, appuyés sur des séjours prolongés dans le pays, ont porté sur l'histoire économique et sociale du monde rural, les mouvements populaires, l'histoire environnementale, et les problèmes généraux de l'historiographie de l'Inde, avec un accent particulier sur les études dites «subalternes» et «postcoloniales».

 

[André Lévy]

André Lévy est né à Tientsin (Chine), en 1925.

Son intérêt pour la Chine s’est manifesté au cours de ses études primaires à l’école municipale de la concession française de Tientsin. Après avoir passé un baccalauréat de philosophie-lettres à l’époque troublée de l’occupation et avoir été invité à construire le mur de l’Atlantique, il sort des maquis d’Auvergne pour s’inscrire aux Langues ‘O, où il obtient les diplômes de chinois et de hindi, tout en suivant des études de sanskrit à la Sorbonne, où il obtient une licence de lettres.

Il effectue plusieurs séjours en Inde et à Ceylan sur une période de deux ans, puis est attaché au CNRS. C’est alors qu’en 1958, on lui demande d’assurer l’intérim de la direction de ce qui restait de l’EFEO à Hanoi, puis de fermer le centre. A. Lévy s’installe ensuite à Kyôto, dont l’université est renommée pour les études de littérature chinoise. Il découvre l’intérêt de la littérature romanesque ancienne en langue parlée à Hanoi, où subsistent des librairies chinoises. Il peut ainsi compléter son étude sur un auteur du XVIIe siècle pour un diplôme de la VIe section de l’EPHE à Paris, puis élargir sa documentation en vue d’un travail de plus grande ampleur qui constitue sa thèse de doctorat d’État, soutenue au début de 1974, sur le conte en langue parlée du XVIIe siècle. En 1966, il quitte Kyôto pour Hong Kong.

La plus grande partie de ses travaux et publications, de recherche ou de vulgarisation, se rapporte à la littérature chinoise dite prémoderne : une douzaine de livres, une cinquantaine d’articles, des centaines de notices et recensions.

En 1995, il devient professeur émérite de l'université Bordeaux-III.

 

[Gérard Fussman]

Gérard Fussman est un indianiste français, né le 17 mai 1940 à Lens (Pas-de-Calais). 

Admirateur des écrits de Georges Dumézil, il commence à apprendre le sanskrit dès sa première année à l’Ecole Normale Supérieure alors même qu’il se destine à entrer à l’Ecole d’Athènes. Agrégé de Lettres classiques en 1962, il est de 1962 à 1965 archéologue-adjoint de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan, avec résidence en Afghanistan, sous la direction de Daniel Schlumberger. A la résiliation de son sursis, il effectue son service militaire comme professeur de lettres au Lycée Descartes de Phnom-Penh et chargé d'enseignement de sanskrit à l'Université de Phnom-Penh. Il est attaché de recherche au CNRS de 1968 à 1972, puis, après une thèse de linguistique indienne et indo-iranienne, Professeur de sanskrit à l'université de Strasbourg de 1972 à 1984. En 1983, il est élu à la chaire d'« Histoire du monde indien » du Collège de France dont il a choisi l’intitulé.

Ses travaux consistent principalement en études sur les langues, les inscriptions, les monnaies et les monuments de l’Inde du nord, du Pakistan, de l’Afghanistan et de l’Ouzbékistan.

 

[Jacques Gernet]

Jacques Gernet est un sinologue français, né à Alger, en 1921.

Licencié de lettres classiques (1942) et diplômé d’études supérieures (1942) à Alger, il interrompt ses études de 1942 à 1945. Diplômé de chinois de l’École nationale des langues orientales vivantes (1947) et de l’École pratique des hautes études IVe section (1948), il devient membre de l’EFEO et réside à Hanoi de février 1949 à novembre 1950. Par la suite, il est chercheur au CNRS et boursier du Yomiuri shimbun au Japon (1962).

De 1955 à 1976, il est directeur d’études à l’EPHE, VIe section, puis à l’EHESS. Il est docteur ès lettres en 1956. Il enseigne parallèlement la langue et la civilisation chinoises à la Faculté des lettres de la Sorbonne en 1957. En 1968, il fonde l’Unité d’enseignement et de recherche des Langues et civilisations de l’Asie orientale (université Paris-VII), qu’il dirige jusqu’en 1973. Enfin, il entre au Collège de France, titulaire de la chaire d’histoire sociale et intellectuelle de la Chine (1975-1992).

Ses thèmes de recherche privilégiés touchent l’histoire, la société et l’histoire intellectuelle de la Chine. Ses séjours en Chine, au Japon, à Taiwan ou à Hong Kong sont réguliers (1949, 1957, 1962, 1966, 1973, 1980, 1985, 1990, 1993) pour des missions ou des conférence.

 

[Nicole Revel]

Née à Castres (Tarn) en 1942, Nicole Revel est linguiste et ethnologue. Hispanisante et littéraire de formation, elle a bifurqué vers l’ethnologie. Les enseignements de Cl. Lévi-Strauss, A. Leroi-Gourhan et A. Martinet furent déterminants de sa vocation. Au CeDRASEMI, G. Condominas et A-G Haudricourt ont guidé ses travaux de linguistique anthropologique complémentaires de ceux de l’ethnologue Charles Macdonald. C’est à Palawan, aux Philippines que, dès 1970, les recherches linguistiques et ethnographiques ont commencé. L’analyse structurale du Palawan initia cette entreprise monographique, et se doubla d’une thèse d’État en ethnoscience. Simultanément la coordination de l’atlas ethnolinguistique sur le Riz en Asie du Sud-Est lui avait été confiée (5 familles linguistiques). Ses recherches portent aussi sur diverses langues et cultures des minorités des Philippines, sur les savoir, les littératures de la voix et les arts de la parole.

Entrée au CNRS en 1972, elle est devenue Directeur de recherche en 1988. Elle a dirigé (1981-2001). le séminaire international « Épopées » dans le cadre de « l’Etude intégrale des Routes de la Soie : Routes de Dialogue » programme sous l’égide de l’Unesco.

Depuis 1977, elle a tout au long de sa carrière de chercheur assumé des enseignements et dirigé des séminaires au CRO (INALCO), à l’Université René Descartes, au Centre A-G Haudricourt, au Musée du quai Branly, à l’Université des Philippines et à l’Université Ateneo de Manila Médaille de bronze en Linguistique générale (1975), Docteur ès Lettres et Sciences humaines (1985), elle a reçu le titre de Docteur Honoris Causa à Ateneo de Manila University (2009).

 

[Léon Vandermeersch]

Léon Vandermeersch est un sinologue français, né à Wervicq-Sud, en 1928.

Entré à l’École nationale des langues orientales en 1945, Léon Vandermeersch y obtient les brevets de chinois (1948) et de vietnamien (1950), tout en poursuivant simultanément à l’université des études de philosophie (licence d’enseignement et DES en 1946- 1951) et de droit (doctorat obtenu en 1951). Il obtient ultérieurement le diplôme de l’École pratique des hautes études, VIe section, pour un mémoire sur le légisme chinois (1962), et le doctorat d’État ès lettres pour une thèse sur les institutions de la Chine archaïque (1975).

Sa carrière d’enseignant-chercheur a commencé à Saigon, par un premier poste de professeur au lycée Petrus Truong Vinh-Ky (1951-1954), auquel s’est ajoutée une charge d’enseignement de droit romain à la Faculté de droit (1952-1954). Dès avril 1956, il est affecté à la conservation du musée Louis Finot à Hanoi. Ce musée dépend de l’EFEO, où il entre alors comme chercheur. Rentré à Paris en 1958, il passe aux études chinoises, sous la direction de P. Demiéville. Il est alors affecté à Kyôto, où il travaille à la section orientale du Jinbun kagaku kenkyusho. L. Vandermeersch est chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur et de l’Ordre des Palmes académiques, décoré de l’Étoile d’or et d’argent de l’Ordre du Trésor sacré du Japon, correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, lauréat du prix Stanislas Julien et du prix d’Aumale de cette Académie.

 

[Bruno Dagens]

Bruno DAGENS est un historien, archéologue et sanskritiste français, né le 19 février 1935 à Nimègue (Pays-Bas). Membre de l'Ecole Française d'Extrême-Orient de 1969 à 1986, il a été chargé de cours à l'Université de Louvain (1972-78) puis à l'Université Paris III (1985-86), où il a été ensuite professeur d'Histoire et d'Archéologie de l'Asie du Sud et du Sud-Est (1987-2003) et dont il a dirigé l'U.F.R. Orient et Monde arabe de 1993 à 1998.
Il a passé son enfance en Afrique du Nord et sa jeunesse à Strasbourg. Initié à l'archéologie et à la recherche par Daniel Schlumberger sur les fouilles de Surkh Kotal (Afghanistan), il rejoint en 1965 la Conservation d'Angkor (Cambodge). Il partage alors son temps entre l'étude de l'iconographie des temples, la mise en ordre et l'inventaire des sculptures du Dépôt d'Angkor et la traduction d'un traité sanskrit d'architecture (le Mayamata) pour lequel il trouve des références matérielles dans les temples du Cambodge ancien. Rentré en Europe en 1972, il repart en 1978 pour Pondichéry : tout en assurant la gestion de la section d'Indologie de l'Institut Français, il étudie des textes shivaïtes avec N. R. Bhatt et publie l'inventaire commenté d'un important ensemble de temples en péril d'Andhra-Pradesh. Nommé à l'Université de Paris III en 1985, il mène des fouilles en Thaïlande et coordonne, pour l'Unesco, la mise en protection du site de Vat Phu au Laos et, pour l'E.F.E.O., différentes opérations accompagnant la reprise des travaux d'Angkor (en particulier l'inventaire du Dépôt de sculpture d'Angkor après la guerre et l'évaluation des dégâts subis par ses collections), dans lesquelles ses étudiants sont fortement impliqués. Simultanément il poursuit avec une petite équipe l'édition de textes shivaïtes inédits.
Ses travaux ont tous concerné le temple « indien », les présentations qu'en donnent ou qu'en suggèrent en sanskrit les traités d'architecture ou de rituel, ainsi que les multiples interprétations de ces éléments théoriques que l'on retrouve à travers tout le monde « indien », du nord de l'Inde au Sri Lanka et de l'Afghanistan au Cambodge, interprétations qui font de ce temple un « miroir du monde » pour reprendre le titre de la synthèse qu'il a publiée en 2009.

 

[Jacques Pimpaneau]

Jacques Pimpaneau, né le 12 septembre 1934 à Paris, est un sinologue, spécialiste de l'art asiatique et marionnettiste français.

Il étudie le chinois aux Langues Orientales et la la littérature à la Sorbonne, tout en travaillant à l'Encyclopédie de la Pléiade chez Gallimard.
De 1958 à 1961, il est étudiant de l'Université de Pékin. De 1963 à 1965, il devient chercheur à l'Université d'Oxford où il profite de l'enseignement du Professeur David Hawkes, pour qui il a toujours conservé une grande admiration. De 1965 à 1999, il enseigne la langue et la littérature chinoises à l'Inalco.
En outre, il publie des ouvrages, traduit des oeuvres chinoises, réalise des courts-métrages et fonde le musée Kwok On sur les cultures populaires asiatiques pour mieux faire connaître la civilisation chinoise au-delà du milieu universitaire.

Les collections du musée Kwok On ont été données à la Fondation Oriente de Lisbonne.

 

[Christian Huetz de Lemps]

Géographe français, Christian Huetz de Lemps est né le 12 mai 1938 à Charenton-le-Pont (94).
Sportif de haut niveau, il poursuit en même temps ses études de géographie. En 1961, il est, la même année, membre de l'équipe de France de volleyball et reçu second à l'agrégation de géographie.
Il part alors pour un an aux îles Hawaï avec une bourse du Rotary International. Il revient ensuite périodiquement sur le terrain hawaïen, qui sera celui de sa thèse d'Etat, soutenue en 1977.
Enseignant à l'Université de Bordeaux III depuis 1964, il devient professeur en 1979. Elu directeur de l'UFR de géographie, membre du CNU, il crée et gère sept conventions de coopération avec des universités de pays francophones enclavés d'Afrique noire.
Il mène en parallèle des recherches sur l'histoire de la géographie et sur l'originalité et la diversité des mondes insulaires, de l'île d'Yeu à Porto Rico, des Salomon aux Samoa, sans oublier bien sûr les DOM-TOM.
Il dirige l'Institut de géographie et son DEA, et participe à son Conseil scientifique.
Médaille de bronze du CNRS, il est fait commandeur des Palmes Académiques en 1998. Professeur émérite à l'Université de Paris IV Sorbonne, il poursuit ses travaux tant en géographie historiques que sur les îles du Pacifique.

 

[Claudine Salmon]

Claudine Salmon est née en 1938 à Bruyères, dans les Vosges.
Diplômée de l’École des langues Orientales en chinois en 1962, elle a suivi des études de droit (licence en 1963), en Lettres (licence en 1964) et obtient le diplôme de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, sixième section, en 1969. Épouse de Denys Lombard («  Le carrefour javanais, essai d’histoire globale », aux éditions de l’EHESS) elle travaille sur les interactions de la Chine et de l’Asie du Sud-Est (perceptions de l’autre à travers les récits de voyage chinois et vietnamiens, processus d’adaptation culturelle...). En 1970, elle soutient sa thèse d’Etat sur « Un exemple d’acculturation chinoise : la province du Guizhou au XVIIIe siècle », et publie avec D. Lombard, « Temples et vie collective de la communauté chinoise de Jakarta » dans le premier numéro des Cahiers d’Archipel. Elle participe toujours à la revue Archipel dont elle fut un temps l’éditrice.
Elle est l’une des spécialistes reconnues de l’influence culturelle chinoise dans le monde insulindien et a publié entre autres : « Les traductions de romans chinois en malais (1880-1930) », dans « Littératures contemporaines de l’Asie du Sud-Est », Colloque du 29e Congrès International des Orientalistes, organisé par P.-B.  Lafont et D. Lombard, aux éditions l’Asiathèque (en collaboration avec D. Lombard).
Elle s’est également intéressée à l’apport de l’épigraphie chinoise en Asie du Sud-Est (notamment au Viêt Nam et en Indonésie) pour une meilleure compréhension de l’histoire de la diaspora et, à une échelle plus vaste, aux migrations littéraires et, plus particulièrement, aux traductions et adaptations de romans chinois en Asie.

 

 

Shooting Format: DVCam PAL
Projection Format: Beta SP PAL
Sound Format: stereo
Language: French

 

[Publishing]

Réseau-Asie, Imasie
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DVD available at the library of Quai Branly, Paris ---> link